Ses fleurs à dominante orange, majestueuses, vous en mettent plein la vue. Belle et plantureuse, elle peut habiller de façon esthétique une façade ou la pergola de votre terrasse.
Malgré ses atouts séduction indéniables, la bignone a aussi des inconvénients qu’il est bon d’avoir à l’esprit avant de la planter dans votre jardin.
Après avoir lu cet article, vous saurez tout sur le sujet.
En bref
| Points clés | Détails à retenir |
| 🌿 Nature de la bignone | Plante grimpante originaire d’Amérique du Nord, aux fleurs en trompette colorées |
| ⚠️ Principaux inconvénients | Croissance envahissante, racines agressives, besoin de taille fréquente, risques d’allergies et maladies |
| 🏡 Impacts potentiels | Dommages aux structures, étouffement d’autres plantes, entretien chronophage, problèmes de santé |
| 🌺 Alternatives recommandées | Opter pour le jasmin étoilé, la glycine ou le chèvrefeuille, moins envahissants |
Qu’est-ce que la bignone ?
La bignone, également connue sous le nom scientifique de Campsis radicans, est une plante grimpante originaire d’Amérique du Nord.
Elle se caractérise par ses magnifiques fleurs en forme de trompette, qui peuvent être oranges, rouges ou jaunes selon les variétés.
Très présente dans le sud-est des Etats-Unis, on la surnomme aussi Trompette de Virginie, ou Jasmin de Virginie ou Jasmin-trompette ou Trompette de Jéricho.
Sa croissance rapide et sa capacité à grimper sur diverses structures en font une option populaire pour couvrir les murs, les pergolas ou les clôtures.
Introduite en Europe au début du 18e siècle, la bignone s’est rapidement répandue dans les jardins du Vieux Continent. Sa popularité s’explique par sa rusticité et sa floraison spectaculaire qui peut durer de juillet à octobre. Elle peut même résister à des températures allant jusqu’à -20°C.
Toutefois, malgré ses qualités esthétiques indéniables, la bignone présente certains inconvénients qu’il est important de connaître avant de se lancer dans sa culture.
Les inconvénients de la bignone passés au crible
Inconvénient de la bignone n°1 : Sa croissance envahissante
La bignone est une plante à la croissance rapide et parfois incontrôlable. Elle peut rapidement se propager dans le jardin, grimpant sur les treillis, clôtures et même les arbres voisins.
Elle grandit de 80 cm à 1 m chaque année et sa hauteur peut atteindre 10 m ! Son caractère envahissant se manifeste aussi par l’émission de drageons (des tiges souterraines).
Cette tendance à envahir l’espace peut nuire à l’harmonie du jardin et nécessiter une surveillance constante pour éviter qu’elle ne devienne trop invasive.
Un système racinaire agressif
Inconvénient n°2 de la bignone : ses racines sont particulièrement vigoureuses. Ses racines peuvent endommager les infrastructures en pénétrant profondément dans le sol, ce qui engendre des risques pour les constructions avoisinantes (c’est aussi l’un des inconvénients de l’arbre de Judée, au passage) :
- fissures dans les murs ou fondations si la plante est trop proche ;
- dommages aux canalisations souterraines, en particulier celles en PVC ;
- déplacement des pavés ou dalles de terrasse.
Un mauvais emplacement peut causer des dégâts coûteux, ce qui nécessite un soin particulier dans le choix de l’endroit où la planter.
Un besoin de taille fréquent
La bignone demande une taille régulière pour maintenir son esthétique et éviter qu’elle ne devienne trop volumineuse.
Si elle n’est pas taillée, ses tiges et branches peuvent devenir envahissantes, dépassant largement la zone souhaitée et risquant de compromettre l’équilibre de l’espace extérieur.
💡Taillez les tiges sèches de vos bignones à la fin de l’hiver. De préférence au début du printemps, lorsque les périodes de gel sont terminées. Le besoin de taille fréquente est aussi une nécessité chez le saule crevette. Cet arbre vous intéresse pour votre jardin ? Découvrez quand et comment tailler un saule crevette.
Des risques d’allergie
Le pollen de la bignone, comme celui de nombreuses plantes à fleurs, peut provoquer des réactions allergiques chez les personnes sensibles. C’est un inconvénient de la bignone à garder en tête durant sa période de floraison.
Les symptômes possibles incluent :
- irritations des voies respiratoires (asthme, rhinite) ;
- démangeaisons cutanées ou éruptions ;
- conjonctivite.
De plus, notez que sa sève est irritante pour la peau.
Une sensibilité aux maladies
Bien que résistante aux maladies et aux parasites, la bignone peut être colonisée par des pucerons et des araignées rouges, en particulier l’été.
Par ailleurs, campsis radicans peut aussi être affectée par diverses maladies fongiques, notamment l’oïdium et la rouille. Des maladies qui engendrent des dégâts esthétiques sur la plante.
Une difficulté d’élimination
On poursuit avec un autre désagrément notable de la bignone : son élimination peut se révéler être un véritable défi.
Ses racines profondes et sa capacité à repousser par drageons rendent son élimination complète difficile. Voici quelques problèmes associés :
- les racines persistent même après la coupe des tiges, favorisant la repousse ;
- des rejets peuvent apparaître sur des zones éloignées, créant de nouveaux foyers d’invasion ;
- la nécessité de creuser profondément pour éliminer le système racinaire.
Cela implique un entretien constant et des méthodes d’élimination spécifiques, comme l’utilisation de produits phytosanitaires ou un déracinement minutieux. Si vous devez vous y coller, vous aurez peut-être besoin d’un désherbant naturel qui tue les racines.
Inconvénient n°7 de la bignone : un impact sur la biodiversité
Enfin, j’attire votre attention sur un dernier inconvénient de la bignone. En raison de sa croissance rapide et de son caractère envahissant, cette liane peut réduire la diversité végétale de votre jardin de plusieurs façons car elle peut :
- cacher d’autres plantes et empêcher leur croissance ;
- réduire la disponibilité des ressources pour d’autres espèces, comme la lumière et l’eau.
- perturber l’équilibre écologique en accaparant trop d’espace au détriment des plantes locales.
En guise de résumé de cette partie, découvrez un tableau récapitulatif des principaux inconvénients de la bignone et de leurs impacts potentiels :
| Inconvénient | Impact potentiel |
| Croissance envahissante | Étouffement des autres plantes, difficultés de contrôle |
| Système racinaire agressif | Dommages aux structures, fissures dans les murs |
| Besoin de taille fréquente | Entretien chronophage, coûts d’intervention |
| Risque d’allergies | Problèmes de santé pour certaines personnes |
| Sensibilité aux maladies | Aspect inesthétique, propagation aux autres plantes |
Quelles alternatives pour pallier les inconvénients de la bignone ?
Malgré ses inconvénients, ne remisez pas la bignone au placard. Sa floraison, magnifique, mérite qu’on lui laisse une chance dans nos jardins.
Pour lui faire une place de choix sans trop subir ses inconvénients, je vous recommande d’appliquer les conseils suivants :
- plantez-la au bon endroit. Évitez de la planter trop près de structures, de canalisations ou d’autres plantes sensibles. Choisissez un emplacement isolé ou contre un mur où sa croissance sera limitée. Privilégiez aussi une zone ensoleillée et à l’abri des vents froids (mistral, tramontane, etc.). Comme l’agapanthe orange, la bignone aime le soleil ;
- taillez-la régulièrement. Effectuez une taille annuelle pour contrôler sa croissance et éviter qu’elle ne devienne envahissante. Supprimez les tiges mortes et les branches excédentaires pour préserver l’esthétique et la santé de la plante.
- surveillez son système racinaire. Utilisez des barrières racinaires pour limiter l’expansion des racines et éviter qu’elles n’endommagent les infrastructures ;
- soignez son entretien : Protégez-la contre les maladies en la traitant avec des produits adaptés et en enlevant les parties affectées.
Les plantes grimpantes à croissance rapide comme alternatives à la bignone
Et si jamais vous ne pouvez vraiment plus la voir, même en photo, remplacez-la par une plante grimpante à croissance rapide et à floraison parfumée, par exemple.
En la matière, je vous recommande les options suivantes, moins envahissantes que la bignone :
- la glycine, réputée pour sa floraison spectaculaire au printemps ;
- le chèvrefeuille, facile d’entretien, qui attire les pollinisateurs et offre un aspect plus naturel au jardin ;
- la mûre grimpante, parfaite si vous êtes gourmand ;-).
- le lierre, qui pousse sans abîmer votre mur.
Finalement, bien que la bignone reste une plante appréciée pour sa beauté et sa vigueur, il est crucial de bien peser le pour et le contre avant de l’installer dans votre jardin.
Si vous disposez d’un grand espace et êtes prêt à consacrer du temps à son entretien, elle peut être un choix intéressant.
Dans le cas contraire, je vous recommande vivement d’utiliser les alternatives mentionnées ci-dessus. Elles vous permettront de profiter des avantages d’une plante grimpante sans les inconvénients majeurs de la bignone.
FAQ
La bignone peut devenir envahissante si elle n’est pas contrôlée, car elle peut atteindre jusqu’à 10 m de hauteur. Sa croissance rapide lui permet de se propager largement, en s’accrochant aux structures et en recouvrant rapidement de grandes surfaces. Sans taille régulière, elle peut dominer le jardin et nuire à d’autres plantes.
La bignone peut vivre plusieurs décennies si elle est bien entretenue. Sa longévité dépend des conditions de culture, de l’emplacement et des soins apportés. En moyenne, elle peut vivre entre 20 et 30 ans, voire plus si elle est protégée des maladies et taillée régulièrement.
La bignone peut abîmer les murs si elle est plantée trop près. Ses racines agressives peuvent provoquer des fissures dans les fondations, tandis que ses tiges envahissantes peuvent exercer une pression sur les murs, ce qui entraîne des dégradations sur le long terme.
Pour éliminer les repousses de bignone, il est important de déraciner les parties souterraines. Couper les tiges à ras et appliquer un désherbant sur les racines peut également aider. Toutefois, cela demande une vigilance constante, car la plante a tendance à repousser si les racines ne sont pas complètement éliminées.
